Construction du presbytère

Texte rédigé à partir du livre de l'abbé Suire
"SCIECQ - Essai historique" (1933)

Le 2 novembre 1851, le Conseil municipal se réunit pour s'occuper du projet de construction d'un presbytère. L'ancien avait été vendu après la Révolution, en 1798. Mais en 1851, il ne fallait pas penser à le reprendre. Aussi, dans cette séance du 2 novembre 1851, le Conseil municipal décide l'achat, pour 800 francs, du terrain sur lequel s'élèvera le nouveau presbytère.

On avait choisi l'emplacement de l'ancien jardin, dont M. Gentilz (ancien maire) était propriétaire. Celui-ci se souvint alors d'un différend, en 1833, entre la municipalité et lui-même :

La porte de la sacristie ouvrait sur la fruitière de l'ancienne cure Cette porte constituait une servitude gênante pour M. Gentilz ; il voulut la faire murer. Il s'adressa au Préfet pour en obtenir la fermeture. Il fallait donner une raison. M. Gentilz s'imagina que les enfants de chœur utilisaient cette porte pour aller goûter aux fruits de son jardin. Le Préfet en référa au Conseil municipal, qui refusa, net, de croire à une pareille incartade des enfants de chœur. Et la porte resta en place.

En 1851, M. Gentilz refusa donc la vente. Heureusement, il avait un ami, qui était également ami des conseillers municipaux. Cet ami proposa à M. Gentilz d'acheter son jardin ; puis, il céda son acquisition à ses autres amis, tout en se réservant une petite part sur l'opération.

Le devis de la construction se monte à 7.080 francs.

La commune versera 2.580 et demandera au Préfet d'obtenir le reste : 4.100 francs. Les habitants fourniront le transport des matériaux.

Le 4 mai 1852, le Conseil municipal vote un impôt de 0,10 pour cent pour cet effet. Enfin, le 3 octobre de la même année, le Préfet avise la commune que l'Etat accorde une somme de 3.000 francs. M. Bouchon, alors président du Conseil de fabrique et animateur de l'entreprise, facilite l'achèvement de la construction par des avances et par des dons.

Ce fut sous M. Echillet que l'habitation fut organisée et le jardin planté car, en 1858, le Conseil municipal vote une somme de 90 francs pour plantation d'arbres fruitiers dans le jardin de la cure.

M. Merlet obtint la création de la citerne et des servitudes en 1864. La commune et l'Etat donnèrent, chacun, une somme de 300 francs.


Texte rédigé par Christian Goussard à partir du livre de l'abbé Suire

Le livre de l'abbé Suire est consultable à la médiathèque de Sciecq

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