La
Courageuse
Société de tir de Sciecq
Les sociétés de
tir en France trouvent leur origine après la défaite de la France
contre la Prusse en 1871.
L'Union
des Sociétés de tir de France a été créé en 1886, par le décret du 20
février 1897, elle a été reconnue d'utilité publique.
Elle a pour
but d'encourager et soutenir les efforts de toutes les sociétés de tir,
d'aider à la formation des sociétés nouvelles et d'organiser des
concours nationaux de tir.
Elle édite un journal hebdomadaire, le "Tir national".
Le
tir était aussi enseigné dans les écoles communales et placé sous la
direction de l'instituteur qui a la charge de préparer pour le pays de
bon citoyens et d'utiles défenseurs.
La société de tir de
Sciecq a été créée en 1897; elle
était affiliée à l'Union des Sociétés de tir de France.
"Les
fondateurs de la société de tir déclarent que dans leur création,
l'idée d'un agrément personnel n'est que secondaire et que leur but
principal est de donner aux jeunes gens qui doivent être appelés à
servir dans l'armée française, l'habitude du tir"
Le 20 avril 1908, parallèlement à cette société, il a été créé une
société de préparation militaire nommée "L'Avenir", elle
avait pour but de préparer les jeunes gens au service militaire. ...
plus d'informations sur "L'Avenir"
Le premier président de "La Courageuse" était M.Célestin Baillet, puis
en 1933 M.Camille Goulard et en 1939
M Gilbert Soulet.
Le premier président d'honneur était M.Emile Marot.
Dans
toutes les communes il existait des sociétés de tir, ainsi la
"Courageuse" a concouru à Irleau, Saint-Ouenne, Villiers en Plaine,
Beceleuf, Saint-Pompain, Frontenay Rohan-Rohan, Germond,
Sainte-Pezenne, Saint-Maxire, Echiré, Surin, Saint-Florent, Villiers en
Plaine et Faye sur Ardin.
Les statuts et un règlement de la société ont été édités.
...voir les statuts et le
règlement.
Un
journal des procès verbaux, un "livre de caisse" et un état des
résultats de tir était tenus.
Un livret de Caisse d'épargne
avait été ouvert.
...voir
un extrait des documents
Le journal
La
société recevait des subventions de l'Etat (20fr en 1911) et des
subventions du Conseil Municipal de 80 à 100fr).
Elle recevait aussi de nombreux dons de particuliers et de
certains établissements fournisseurs de la société.
En 1914, pour cause de guerre, la société a arrêté ses activités.
Le
13 mars 1921, en vue de la reconstitution de la société de tir "La
Courageuse", une réunion est faite dans la salle de l'école.
La société est reconstituée et le président est M.Célestin Baillet.
Le nombre de membres actifs étaient compris entre 26 et 33
suivant les années;
quatre femmes étaient membres actifs et participaient aux concours.
Les
séances de tir et les concours entre sociétaires se
déroulaient dans
la cour de l'école; l'information était donnée par "Avis" ...
voir les "Avis"
"Il est tenu environ 15 séances de tir par an au cours desquelles il
est tiré cinq mille cartouches".
Il y avait du tir à la carabine, carabine Martini à double détente,
carabine DDM et du tir au pistolet; les balles étaient des
balles bosquettes.
Le prix d'une carabine de tir en 1933 était de 600fr.
Il existait différents tirs, le tir d'essai, le tir supplémentaire, le
tir d'ensemble et le tir d'honneur.
Les concours entre sociétés
avaient lieu dans un enclos offert par M.Porcheron, directeur de tir.
Cet enclos bordé de murs en pierre était situé en face de la mairie, de
l'autre côté de la route.
Un
des plus grand concours entre sociétés réalisé par Sciecq s'est déroulé
le 29 juin et le 6 juillet 1924; les prix étaient d'une valeur de
2000fr.
En récompense, il était prévu 20 prix en
nature, 2 palmes, et 6 médailles.
Une liste des lots en
1935.
Les communes étaient prévenues par voie d'affiches et de
presse.
Le prix des cartons était fixé à 1fr les 3 balles,"des balles
d'honneurs" sont échangées entre les ex-aequo.
Il y avait des cartons d'essai.
Le règlement du concours était affiché au stand de tir.
Le concours commence à 9h30 et s'arrête à 11h30 pour reprendre à 15h et
se terminer à 19h30 ou plus.
Lors
de ces concours, il était organisé des tombolas, les billets
sont vendus avec un petite insigne pour 1fr à l'entrée du
champ de tir.
Pour le tirage de la tombola, toutes les souches
de billets vendus étaient mises dans un sac, les billets étaient tirés
par un petit garçon de l'école et le président faisait connaître le
numéro sorti à la grande joie des gagnants...
Il
existait un drapeau de la société, les médailles que remportaient les
lauréats Sciecquois étaient accrochées au drapeau, il en était
lourdement chargé. ...voir les médailles
Des portes-drapeaux étaient
élus ou désignés. les différents
portes-drapeaux : M.Raymond Richard, M.Edmond Rivolet, M.Raoul
Charriaux, M.Léonce Soulet.
Les réunions se passaient au café Banlier ou au café Huguet-Martineau.
Les saisons de tir
s'arrêtaient au début du mois d'août.
Au 15 août, le
classement de l'année était établi et la distribution des prix de fin
d'année était faite dans la cour de l'école.
Anecdotes de fin
de réunion à la société :
"Le bureau est ainsi formé chacun est chargé de remplir ses
fonctions de son mieux pour ne pas être embêté".
"Les
visages sont souriants ! un dernier geste vient souligner la bonne
humeur, les verres se choquent, à la santé des nouveaux élus et pour le
bon fonctionnement de notre société".
" ...Il n'y pas eu
vote les membres présents étaient d'accord pour que le concours
et la tombola marchent pour le mieux et tout le monde se retire pour
faire une belote".
"... acquisition d'une nouvelle carabine
et réassurance de la société de tir contre les accidents, vu les
dangers de la nouvelle arme et le peu de prudence de nos jeunes
tireurs".
"
Tout étant en règle et n'ayant rien à discuter, tout le monde se retire
en emportant son bibelot et en se disant à l'an prochain".
Source
"Journal
des procès verbaux" et "Livre de caisse"
de la société de tir
"La Courageuse"
Nous remercions la famille
Soulet pour la conservation et la mise à disposition des documents.
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