Les
lieux-dits
Extrait du
livre de l'abbé Suire
"SCIECQ
- Essai historique" (1933)
La
Chambre haute et la Chambre basse.
- Ces deux habitations, maintenant distinctes, n'en formaient
probablement qu'une seule : l'habitation seigneuriale. Son nom
indique le tribunal local, comme à Saint-Maxire, l'on trouvait
« Le Parquet », siège du Juge, qui venait parfois de
Fontenay
y tenir ses séances. La « Chambre » est restée la
dénomination de la justice, comme « La Cour ».
De
grands appartements, avec d'immenses cheminées, dénotent une demeure
assez importante. L'on y voit aussi plusieurs fenêtres à meneaux, mais
sans sculpture.
La
Chevalerie.
- Il y a cinquante ans, un amas de vieilles maisons portait ce
nom ; il a fait place à des constructions nouvelles. C'était
là,
sans doute, que se trouvait la maison des Templiers, auxque1s
succédèrent les Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, puis, les
Religieux de Maillezais. Ils recevaient, chaque année, les redevances
qui leur étaient dues pour les pacages dont jouissaient les riverains
de la Sèvre, depuis Boisragon jusqu'à Maillezais. Un moine venait, tous
les ans, et se tenait devant l'église ou le four banal pour recevoir
ces redevances.
Les Templiers possédaient une Commanderie, à Saint-Rémy.
Après
la Révolution, la Chevalerie appartenait aux Charpentier de Laurière,
qui la revendie aux Delaroy-Delorme. Un peu plus tard, la ferme fut
vendue en détail et achetée par les habitants.
La
Poste.
- Tout près, se trouvait un grand portail, en arceau, qui
n'existe
plus depuis quelques années ; il donnait accès dans une cour
intérieure, entourée de maisons que l'on nommait :
« La
Poste ». Il n'y avait pas de route postale passant par Sciecq.
Mais, comme les lettres y parvenaient, l'on a donné à ce petit relais
le nom pompeux de : « La Poste ».
Faisant partie de
l'agglomération, il y a plusieurs points qui portent un nom spécial,
que doit justifier leur origine. Ce sont « Les Loges ou Les
Roches
et La Mine ».
Les
Loges ou Les Roches sont
construites au dessus d'anciennes carrières dont on retrouve les
tracés, soit par les effondrements, qui se produisent, soit par 1es
fondations des maisons que l'on construit.
On découvre
de longues galeries soutenues par des piliers ; ce qui indique
une
exploitation souterraine assez importante.
Jadis,
les commères y tenaient leurs assises nocturnes et y passaient les
« veillées », parce que ces roches profondes ne
laissaient
pas pénétrer le froid de 1'extérieur. Pendant que les vieilles
tournaient leurs fuseaux, la jeunesse s'amusait et leur préparait
quelques farces innocentes, à leur sortie.
L'on
se tient maintenant plus au chaud auprès d'un bon feu de fagots ou de
bûches fait du bois de Sciecq ; et l'on a remplacé l'archaïque
« charrail » par d'éblouissantes ampoules
électriques. Les
cinémas et les bals ont supplanté l'antre souterrain des vieilles
grands-mères et la jeunesse pratique d'autres distractions.
La
Mine.
- Ici nous sommes plus embarrassés pour trouver la raison de
cette
appellation. Il ne peut pas s'agir de mine de charbon ; ce
n'est
pas le sol... Voulait-on parler simplement de carrières, comme celles
des Loges et de la Perelle ? Par certains endroits, l'on
constate
que le sol a été fouillé et remblayé, ce qui justifie le nom, sans
donner aucune explication.
La déclaration du Curé Potier, en
1730, ferait supposer que la Mine était une petite Seigneurie, comme La
Groix. Il n'en reste aucun vestige.
En dehors de l'agglomération, nous trouvons d'abord :
La
Giboulière ;
d'anciens titres disent « La Gilbertière ». C'était
la
principale des fermes de la Seigneurie. Le seul souvenir qui reste de
son antique appartenance est la visite que doit y faire chaque mariée,
le jour de ses noces. Il est de règle qu'elle aille y danser avec toute
sa suite. Pas une n'y manque. Il est de règle également que le
propriétaire de la ferme, ou le fermier remplaçant le Seigneur,
embrasse la mariée et régale toute la noce.
C'est tout ce qui
subsiste du fameux « Droit du Seigneur », autour
duquel on a
mené si grand tapage et dont la discussion exerça la verve mordante de
L. Veuillot, aux prises avec le candide M. Dupin, mystifié par
d'impudents « paléographe ».
« La
Groix, La Groy, La Grue »,
est une autre antique maison dont l'aspect, au premier coup d'œil,
dénote le siège d'un fief. Elle était, en effet, une petite Seigneurie
qui appartint longtemps aux d'Assailly. Elle ne fut pas vendue, à la
Révolution, et son propriétaire, Philippe Antoine d'Assailly la
retrouva intacte, à son retour de l'émigration. Il la laissa à son
neveu, Charles Philippe Alfred d'Assailly, ministre plénipotentiaire à
Cassel, qui avait épousé Adrienne Octavie de Lasteyrie, petite-fille de
Lafayette. Charles vendit, en 1865, la Groix en détail et elle fut
achetée par les habitants.
« Le
Genêt ».
- Une autre ancienne résidence est le Genêt, placée au bord du
Chemin Gaulois de Gouget ; le « vieux Chemin de
Magné ».
Elle a appartenu pendant de longues années à la famille Busseau. Elle a
été vendue à M. Philippe.
« Croisette » est également
placée sur ce vieux chemin et forme un village de plusieurs feux, que
se partagent les communes de Sciecq et de Saint-Maxire.
C'est au
milieu de ce village que passe un chemin dit dans d'anciens actes
(papiers du château de Mursay) : « Chemin de
Saint-Maxire à
Niort ».
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n'avons
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des
clichés anciens vous pouvez contacter la médiathèque.
Le
livre de l'abbé Suire est consultable à la médiathèque de Sciecq
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