Histoire du village

Il y a quelques années, les élèves de l'école ont produit quelques textes sur l'histoire de leur village. Voici ce qu'ils écrivaient:

Nous nous sommes penchés sur le passé de Sciecq afin de connaître ce qu‘était notre village autrefois pour cela, nous avons étudié le livre écrit par l‘abbé Suire en 1932 ainsi qu’un album réalisé par les élèves de Sciecq en 1961 et des informations récoltées aux archives départementales par la maîtresse. Nous avons interrogé Mme Soulet et Mme Soulard qui ont eu la gentillesse de répondre à nos questions.

En 1932, dans son livre, l’abbé Suire nous dit que la plupart des gens prononcent Sciecq « Syé« 

Maintenant on l’écrit Sciecq.

 

Aqathe et Emilie CM2

 

L’ école

Autrefois on entrait à I‘école à cinq ans et on arrêtait ses études à onze ou douze ans, puis plus tard, à quatorze ans.

La c1asse était dans la maison ou habite actuellement Emilie et qui, à l’époque appartenait aux instituteurs. Les élèves étaient assis A plusieurs sur un grand banc, ils avaient une grande table. ils écrivaient à l’encre avec une plume.

Au fond de la classe il y avait un poêle que les enfants allumaient eux-même. Ils apportaient des chaufferettes. Le bureau de la maîtresse était sur une estrade.

La cour était partagée en deux. La route n’était pas goudronnée alors quand ça dégelait, les enfants qui étaient chaussés de galoches marchaient dans la boue. Ils portaient tous les tabliers.

 

En 1826, il y avait une école à Sciecq dont l’instituteur s’appelait Mr 1Joseph Richard., A cette époque, l’instituteur était payé par les élèves et il recevait une petite indemnité de la commune (20F en 1826 pour l’année) En 1830, Mr Richard écrivit au préfet afin de lui demander un traitement régulier et décent en échange de quoi il offrait de donner une instruction gratuite à tous les enfants de la commune y compris aux “indigents”. Sa demande fut rejetée. En 1833, la loi Guizot oblige les communes à entretenir une école élémentaire gratuite pour les “indigents”, donnant raison à Mr Richard. En 1834,on comptait 22 enfants indigents à Sciecq qui purent accéder à l’école qratuitement.

En 1846, Mr François Lucas succéda à Mr Richard. Puis, en 1865, ce fut Mr Pierre Charrier, en 1888,Mr Giraud, en 1898, Mr Pierre Gautier, Me11e Braconnier Marie-Carmen en 1918, Melle David Marie Louise en l927, Melle Laspara Marie Louise en 1934, Mme Massé Denise en l947, Mme Bobe Jacqueline en 1955, Mme Ruault en l959, Melle Peron Janine en l966, Mme Antolin Marie en 1977, Mme Champagne en 1977, Mme Geneix Marie José en 1981 , Mr Bertaud Michel en 1981, Melle Rezzoug Nicole en1982, Mme Poussard Cécile en 1989, Mr Larvoire en 1995.

L’école actuelle fut construite en  1866 en même temps que la mairie. Une seconde classe fut ouverte en 1952 et le bâtiment fut partagé en deux par une cloison de bois.

En 1983 les parents d’élèves aménagèrent le jardin de l ‘école pour agrandir le terrain de jeux des enfants.

En 1985, l’école fut agrandie par la construction d’une nouvelle classe et de nouveaux sanitaires.

En 1982, la cantine fut créée. Elle avait lieu à la salle polyvalente. Elle avait lieu à la salle polyvalente. Elle fut transferée à la nouvelle salle du Carillon en 1989. En 1990, une salle de jeux fut construite, attenant à la classe des petits.

 

La population de Sciecq

 

L’abbé Suire nous informe qu’en 1737, Sciecq comptait 54 « feux ». En 1803, il y avait 336 habitants. Au dessus de la porte du sous-sol de la maison de Laurent une inscription nous apprend que la maison date de 1853. Autrefois, à l’exception de quelques artisans, tous les habitants de Sciecq étaient des cultivateurs

En 1930, l’agriculture employait encore 52 hommes.

En 1961, elle n’occupe plus que 31 hommes et 21 femmes. 33 hommes et 11 femmes sont ouvriers, employés ou fonctionnaires. Nous comptons aussi 8 artisans ou commerçants et 2 maraîchers. Enfin, quelques femmes travaillent à domicile à la confection des gants ou à la couture.

En 1972, il reste 8 familles de cultivateurs. 19 hommes et 11 femmes sont employés à la culture.

En 1992, 5 fermes font travailler une dizaine de personnes environ. La plupart des habitants (hommes et femmes ) travaille à Niort. Il y a alors 162 maisons.

 

Mathieu CM1

 

 

SCIECQ ET LES GRANDS EVENEMENTS HISTORIQUES

En 183O, les membres du conseil municipal doivent jurer “serment de fidélité au sol français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux lois du ROYAUME “

La révolution de 1848

Le 19 novembre 1848, le secrétaire de mairie écrit: ” en vertu de la Promulgation de la Constitution qui a été a eu lieu aujourd’ hui, une messe a été célébrée, un Tédéum a été chanté et lecture a été faite à midi précise aux habitants et gardes nationaux de la commune par le Maire” et “plusieurs coups de fusil ont été tirés après lecture de la Constitution et des cris de Vive la République se sont faits entendre de toutes parts“. Tout au long de l’année 1848, les hommes ne se font plus appeler “Monsieur ou Sieur” mais “Citoyen” comme à la Révolution de 1789.

L’Empire

Le 12 décembre 1852, à l’occasion du rétablissement de l’Empire, il est demandé aux communes de réaliser des Actes de Bienfaisance .Le Conseil municipal choisit de voter une somme de 8F pour la distribuer aux plus indigents sous forme de pain plut6t que de l’employer à des réjouissances publiques. A la sortie de la messe, lecture est faite de la Proclamation de l Empire et des cris de “Vive l’Empereur, Vive Napoléon III” se sont faits entendre de toutes parts.

Le 13 août 1854, des fonds doivent être votés pour la solennité de la fête de l’Empire. Il n’y a que 5F pour les fêtes publiques, 100F seront votés pour distribuer du pain aux plus malheureux.

 

La pauvreté au XIXème siècle

À Sciecq, elle est mentionnée sur les registres municipaux en 1834 avec la présence de 22 enfants indigents recensés pour l école.

Le 21 janvier 1847, un impôt extraordinaire de 100F est voté pour procurer du travail pendant la saison rigoureuse à la classe indigente.

La proclamation de l Empire et les fêtes qui s’en suivront seront prétexte à faire des distributions de pain aux plus démunis. Le 14 janvier 1855, le Préfet demande de trouver un moyen de secourir les pauvres de la commune par du travail aux indigents valides. À la suite de quoi, le conseil municipal et les plus imposés, voyant que la commune s’est déjà imposée au dessus de ses forces, mais ne trouvant aucun autre moyen et ayant la bonne volonté de secourir les malheureux qui sont pour la petite commune en très grand nombre vote un impôt extraordinaire de 100F et 70F de souscriptions volontaires pour soulager les invalides et faire travailler les valides aux chemins vicinaux.

Le 10 février 1860 ,le conseil décide d’abattre et de vendre les arbres de la voie publique et d’acheter du pain aux malheureux avec l’argent obtenu.

Le 15 août 1861, 45kg de pain sont distribués.

 

Les routes

Les femmes allaient au marché, à pied, vendre leur lait et les produits de la ferme en passant par le chemin qui rejoint Salboeuf à Sainte-Pezenne.

Avant que les routes de Sciecq soient goudronnées, certains endroits s’affaissaient montrant la présence probable de souterrains. “On” raconte qu’un roi serait passé aux six chemins coupé par le chemin des “Gaulois”.

Le 25 février 1828, (documents d’archives)le conseil municipal se réunit pour délibérer sur la nécessité de payer une portion des travaux de construction de la route Niort Coulonges. Cette route est peu utilisée par les Sciecquois qui empruntent le chemin partant de Salboeuf pour aller à Niort. De plus 400m seulement de cette route traversent Sciecq qui ne possède aucun commerce et peu de charrette servant, uniquement à l’agriculture. En conséquence, ils votent pour ne payer qu’1/20 des travaux.

Quelques années plus tard, le problème de l’entretien de cette route se pose. La commune n’étant pas très riche, elle propose de payer en “nature”..Ainsi le 8 mai 1838, 36F38c sont votés pour les réparations du “Chemin de Grande Communication” et les prestations en nature suivantes sont offertes pour l’année 1839

—2 journées d’”hommes” soit un total de 150 journées

—2 journées de “bêtes” soit un total de 142 journées

—2 journées de “charrettes” soit un total de 36 journées

En 1841, ce sera 3 journées d’hommes, de bêtes et de charrettes qui seront demandées aux habitants de la commune pour entretenir le”Chemin de Grande Communication” et les chemins vicinaux.

La première voiture apparut à Sciecq en 1925 chez Mme Goulard. La route de Niort actuelle n’ a été élargie qu’en 1969 pour faire face à une circulation accrue.

 

Les souterrains

C’est un des mystères de Sciecq.

Dans le voisinage de l’église, la construction de la cure (1851-1864) mit à découvert un souterrain partant de l’église et se dirigeant vers la demeure seigneuriale.

Chez Mr Bon, une pelleteuse a mis à jour un trou assez important pour laisser passer un cheval.

Mme Goulard nous a dit que les chemins de Sciecq paraissaient creux car ils s’affaissaient par endroit avant d’être goudronnés. Dans le bois de La Perelle, les enfants ont découvert des” trous suspects” dans les ruines de ce qui est” peut-être” l’ancien Sciecq.

L’église de Sciecq

L’église a été construite au XIIème siècle. C’est une église romane. A côté de l’ancien porche, près d’une fenêtre, une coquille Saint-Jacques sculptée nous apprend que les pélerins qui allaient à Saint Jacques de Compostelle, s’abritaient et se reposaient sans doute à l’église de Sciecq. Un sculpteur a représenté l’enfer.

Elle a été vendue après la révolution en même temps que les terres qui appartenaient au clergé. Elle a servi de grange à foin. Elle a été redonnée à la commune en 1833.

Une nouvelle sacristie a été construite en 1853.

Le clocher a été refait en 1869-1870.

Dans le voisinage de l’église, la construction de la cure (1851-1864) mit à découvert un souterrain partant de l’église et se dirigeant vers la demeure seigneuriale. Auparavant, le presbytère était à l’emplacement de la maison de monsieur Baillet.

Laurent CM1

Les moulins

Le moulin de Salboeuf

“Si le moulin a résisté à l’action du temps, la seigneurie a complètement disparu, sans que l’on puisse savoir où elle était située”

Le moulin des Loups

A l’autre extrémité de Sciecq, au fond d’un ravin, se trouve le moulin des Loups, qui n’est plus en activité; il est occupé par une ferme. Ce moulin appartenaient aux Jourdain de Villiers. A la révolution, il fut acheté, au prix de 20 147 livres, par le docteur Guillemeau, qui essaya de construire sur la rive opposée, une sorte de sanatorium. Le meunier d’alors s’appelait Jacques Gibaud.

Le moulin de Sciecq

Le moulin de Sciecq existait déjà en 1664. Mme Goulard nous a appris que ce moulin fonctionnait encore en 1939.

Ludovic CM1