Histoire de Sciecq

Extrait du livre de l'abbé Suire
"SCIECQ - Essai historique" (1933)


Sciecq est une petite commune située sur la rive droite de la Sèvre et faisant actuellement partie du premier Canton de Niort, à cinq kilomètres de la ville.



La boucle de la Sèvre Niortaise


Comme paroisse, elle relève de l'Archiprêtré de Notre-Dame de Niort et du Doyenné de Saint-André de Niort.

Les quatre grandes fermes qui englobaient une partie de son territoire, qui formaient l'ancienne Seigneurerie et qui constituaient la nouvelle, furent vendues par parcelles depuis cinquante ans. Elles furent achetées par les habitants qui sont devenus petits propriétaires et cultivent leur domaine. Ils sont plus fortunés que leurs ancêtres de 1730, dont le curé Potier nous dépeint la détresse, en même temps que la sienne.

La terre est fertile et bien cultivée ; elle produit toutes sortes de céréales et de légumes. Le bois y abonde. Sous ce rapport, Sciecq n'a rien à envier aux communes environnantes. La Sèvre est poissonneuse et le gibier peuple ses bois et sa plaine. Au point de vue division ecclésiastique, Sciecq était indépendant du Doyenné et de l'Archiprêtré. Il relevait directement de l'Evêque, qui était son patron.

En 1737, Sciecq faisait partie de l'élection de Fontenay ; en 1788, de celle de Niort.

D'après les notes de Baugier, que l'on dit suspectes, il aurait possédé une Baronnie, érigée en Prévôté royale par Louis XIV, en 1698 ?

Il avait une moyenne justice qui relevait de la juridiction de Vouvant (du Petit-Château de Vouvent). Le titre de « Seigneur de Sciecq » ne conférait pas la noblesse, ni ne la présupposait. Mais, la terre de Sciecq était dite « Noble » et était assujettie à des charges de guerre, comme tout homme noble, ou terre noble ; Ainsi, Sciecq devait fournir quatre soldats pour la garde du Château de Niort. Pour y avoir manqué, Pouvreau fut saisi.

Cependant, si les notes de Baugier étaient exactes, il semblerait que le Seigneur de Sciecq aurait eu droit au titre de « Baron ? »

En 1737, Sciecq comptait 54 feux.
En 1803, il y avait 336 habitants.
Le « Dictionnaire Universel de Géographie », 4e édition, 1843, en donne 500.
En 1878, il y avait 300 habitants.
Aujourd'hui, 1932, il n'y en a plus que 240, à peine.

Le nom de « Sciecq » a subi, au cours des âges, des modifications où l'on retrouve facilement le Sciecq actuel :
« Saziacum », en 989.
« Ciec », en 1255, enquête de Xaintray.
« Ciet », en 1260, Hommages d'Alphonse de Poitiers.
« Sihec », en 1292, Archives Nationales.
« Syec », en 1318, Sentence du Pape Jean XXII, maintenant Sciecq dans l'évêché de Poitiers.
« Syet et Siec », en 1300, Grand Gauthier.
« Sihecq », en 1370, et plus tard.
« Syé », en 1395, Archives de la Barre.
Cette dernière prononciation s'est conservée jusqu'à nos jours ; et une grande partie de la population prononce encore : « Syé ».
« Siheq-lès-Niort » en 1730, Déclaration du curé Potier.

Si le nom s'est modifié au cours des âges, la localité est toujours restée groupée autour de son église de Sainte-Madeleine. Il n'y a pas lieu de retenir la légende, qui persiste dans le pays, et selon laquelle Sciecq aurait occupé, à quelques centaines de mètres de là, d'anciennes carrières, nommées « La Perelle », ayant fourni, dit-on, les matériaux nécessaires pour la construction de la ville de Niort.

Les ruines que l'on y trouve au milieu d'un bois ne semblent être que les restes des refuges édifiés sommairement par les carriers.

Cependant, des anciens affirmaient que l'on y aurait trouvé les restes de fours à cuire le pain, ce qui supposerait une installation plus permanente. Leur voisinage avec le moulin de Salbeuf permettrait-il de supposer que l'on se trouve en présence du siège de la Seigneurie de Salbeuf, dont il sera question tout à l'heure ? Si le moulin a résisté à l'action du temps, la Seigneurie a complètement disparu, sans que l'on puisse savoir où elle était située.

Mais Sciecq n'était pas là ; rien ne l'établirait. Au contraire, les travaux entrepris, il y a 80 ans, dans le voisinage de l'église, pour la construction de la Cure actuelle, mirent à découvert un souterrain partant de l'église et se dirigeant vers la demeure seigneuriale. Il devait constituer un refuge. Cette concordance établirait que Sciecq, dès son origine connue, occupait son emplacement actuel, au centre de ce que l'on appelait : La Chambre Haute, la Chambre Basse, la Chevalerie, la Poste. Ce souterrain contenait des armes anciennes, dont une partie, au moins, fut donnée à M. Bouchon, qui était l'un des promoteurs de la construction du Presbytère. Sauf l'église, aucun monument ne mérite d'être mentionné. L'on trouve seulement des noms qui tendent à passer, dans l'oubli, mais qui rappellent encore l'origine de certaines maisons. Je viens de nommer les trois principales qui, sont situées au centre de l'agglomération.


Photo Joël Jarry
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