Avant
1940, Sciecq était alimenté en eau par six puits et par la source de la
fontaine.
Dans chaque ferme existaient des citernes pour récupérer l'eau de pluie, mais l'eau n'était pas toujours potable.
Il y avait aussi une fontaine à Croisette pour alimenter le hameau.
La fontaine de Sciecq
La fontaine de Croisette
Un des puits restant
Le
22 février 1936, le Conseil municipal approuve le projet de
distribution d’eau potable établi par M. Marchand, ingénieur
conseil à Niort, pour un devis estimatif de 534735 F. Il autorise le
maire à signer l’acte d’acquisition des terrains et faire une
demande de subvention.
Le 3 octobre 1936, une demande
d'utilité publique est faite pour le projet adduction d’eau et
pour les procédures d’expropriation éventuelles.
Le 13
février 1938, le maire fait part d’un entretien avec Mme veuve
Sicot pour l'échange d’un terrain contre un bâtiment communal,
pour la construction du château d’eau. Comme le Conseil municipal
demande le double de superficie, les conditions d’échange sont
repoussées.
Le 23 mars 1938 le marché de travaux est signé pour un total de 631756
francs
:
- Canalisations - Cie Française des
conduites (491774 frs)
-
Captage - Ferry
Angoulême (55181 frs)
- Réservoir Ets Ferré Colombes (84800 frs)
A cette somme
s’ajoute 823 119 francs :
- La
ligne électrique et les
machines (152 167frs)
- Les
honoraires (39 000 frs)
La part communale sera de 329 247 francs. Cette
somme sera empruntée sur 30ans.
Les conditions de vente et de
tarif ont été votées le 3 octobre 1938.
Le 2 avril 1939, le
marché des électro pompes à pistons est signé.
Le 3
septembre 1939, deux parcelles de terrain sont achetées :
- la
première pour élever le bâtiment destiné à abriter les machines
ainsi que les matériels de captage de la source (propriétaire M
Sillion, prix 1500 frs),
- la deuxième pour l’emplacement du
réservoir (propriétaire M.Barreau Pierre, maire, prix 750frs).
Le
Conseil municipal autorise M. Goulard, adjoint, à signer l’acte
notarié.
Monsieur Gaston Baillet est nommé préposé, chargé
des relevés des compteurs d’eau.
La mise en service a lieu
le 15 mai 1940 et la réception officielle le 28 juin 1940.
Le château d'eau est de type "Monnoyer". Sa hauteur est de 23,70 m et le réservoir a une capacité de 75 m3.
L’eau est pompée dans la source des Loups, sur la commune d’Echiré, sur la rive gauche de la Sèvre Niortaise.
La station de pompage des Loups
La partie inférieure est
destinée aux pompes et la partie supérieure au transformateur
électrique.
Deux
pompes remplissent le château d’eau par une conduite qui traverse
la rivière vers le lavoir de Mursay et qui remonte le coteau de la
fontaine puis la rue du Moulin.
Le 4 janvier 1948, à la
demande des habitants de Mursay, le réseau de Sciecq est étendu
vers le village de Mursay.
Pendant
l’hiver 1982/83, la crue de la Sèvre a coupé la conduite d'eau.
Pendant quelques jours, le temps de la décrue et de la mise en place
d’une conduite provisoire, la commune de Sciecq a été alimentée
en eau potable par une citerne de la laiterie de Celles sur Belle.
Les travaux ont été effectués par l'entreprise Fournié, de
Sauzé-Vaussais, aidée de bénévoles sciecquois. Ce fût un travail
de forçat !
La
conduite a été refaite et enfouie dans le fond de la rivière, en
octobre 1983, en période d'étiage.
En juillet 1983, la
tempête et la chute des arbres ont occasionné des pannes à la
station de pompage des Loups.
Le réseau de distribution a été
renforcé sur l’ensemble de la commune pour la défense incendie de
1985 à 1995.
En
novembre 1990, le réseau a été étendu au moulin de Salboeuf.
La
station de pompage a été fermée en 1998, par la Direction
Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale (DDASS), pour une
teneur en nitrate trop importante et la présence de
pesticides.
L’alimentation s'est alors faite, comme
aujourd’hui, par l’usine de Beaulieu, près de St Maxire,
appartenant au Syndicat du Centre Ouest. C'est une usine de
production et de traitement d’eau qui fût créée en 1995.
L’eau
distribuée par l’usine de Beaulieu provient de douze forages.
Deux
sont situés en nappe profonde ( Lias ou infra toarcien) pour un débit
de 35m3/h.
Dix
captent la nappe du Dogger ou supra toarcien en relation avec la
nappe alluviale de la Sèvre Niortaise pour un débit de 530m3/h.
En
mars 2000, le réseau a été étendu au moulin de Sciecq.
Douze
captages produisent 2.400 000 m3 par an et alimentent 13400 abonnés
pour une population de 38000 habitants à travers un réseau de
75kms.
La cuve du château d’eau a été fermée en 2000.
L'édifice est presque vide. Il ne contient plus que des conduites de
dérivation et des vannes de fermeture.
La commune de Sciecq a
transféré la "compétence eau", le 1er janvier 2003, au
Syndicat Intercommunal d'Adduction d’Eau Potable (SIAEP) d’Echiré
qui regroupe les communes d’Echiré, St Gelais, Ste Ouenne, Sciecq
et Surin.
Fin 2008, Sciecq comptait 262 compteurs d’abonné
pour une consommation de 26900m3 par an, soit 125 litres par jour et
par habitant. La consommation moyenne nationale est de 150 à 160
litres par jour, contre 700 litres pour un américain.
Le
réseau de distribution d’eau de Sciecq a un bon rendement et
délivre une eau de qualité. Des analyses sont effectuées
régulièrement par la DDASS.
Sources archives municipales et
archives de l'école.
Réalisation Gérard GELIN
Photos Joël Jarry